La vitamine D est-elle efficace contre la COVID-19 ?

La Grande-Bretagne va distribuer gratuitement de la vitamine D à 2 millions de personnes âgées cet hiver, espérant ainsi réduire leur risque de développer une forme grave de la COVID-19. Mais les scientifiques restent pour l’instant prudents sur l’intérêt d’une telle action. 

Notre peau en fabrique après une exposition au soleil. On en trouve aussi dans notre alimentation, comme dans le poisson, le beurre ou les œufs. La vitamine D est essentielle à la croissance osseuse. Et certains se tournent même vers elle pour lutter contre la COVID-19.  

Yorick Berger, pharmacien et secrétaire général de la Chambre Syndicale des Pharmaciens de Paris, explique : “la vitamine D a de multiples indications et effets.Celui qui va nous intéresser dans le cadre du coronavirus est son effet favorisant la production de globules blancs.Ce qu’on appelle des macrophages. Ces cellules vont défendre l’organisme contre toute attaque virale. Donc c’est là où une quantité suffisante en vitamine D permettra de stimuler les défenses du corps” .

Carence en vitamine D et forme grave de la covid ?  

Des études montrent un lien entre certaines formes graves de la Covid-19 et une carence en vitamine D. Mais la prudence est de mise pour le Dr Benjamin Davido, infectiologue. “Ce qui a été observé pendant la COVID-19, c’est que justement, chez les malades hospitalisés, on voyait souvent une diminution de la vitamine D. Ce qui est finalement assez classique dans les maladies où on est hospitalisé. On ne sait pas si cette carence en vitamine D en est la cause, ou si justement, elle n’est pas la conséquence de l’infection. » 

Attention à une surdose de vitamine D 

Pour l’instant, inutile donc de vous ruer sur la vitamine D. A haute dose, elle peut même être dangereuse. “Un surdosage en vitamine D peut faire augmenter de façon anormale le taux de calcium dans le sang et créer des symptômes divers et variés qui peuvent aller de la douleur abdominale à la confusion et au vomissement, ajoute le Dr Benjamin Davido. Donc on peut avoir des effets nocifs d’un surdosage en vitamine D. Il faut éviter tout ce type d’automédication à base de compléments enrichis, parce qu’on ne sait jamais vraiment ce qu’il y a dedans, et il y a souvent plusieurs substances qui peuvent être néfastes.” 

Avant toute supplémentation en vitamine D, il faut donc demander l’avis de votre médecin. Il vous indiquera les doses recommandées. 

Boostez votre immunité pour passer l’hiver en toute sérénité

60% des cellules immunitaires sont localisées dans l’intestin. Le bon fonctionnement de votre système immunitaire dépend donc en grande partie de l’équilibre de votre microbiote intestinal (ou flore intestinale). Pour passer l’hiver en toute sérénité, il est essentiel d’adopter une bonne hygiène de vie et d’opter pour des produits qui contribueront à renforcer vos défenses immunitaires.


Adoptez une bonne hygiène de vie

– Suivez une alimentation saine et équilibrée.

Oubliez les repas gras, salés, sucrés, et privilégiez les aliments riches en fibres (tels que les légumineuses ou les céréales complètes), qui renforcent et enrichissent votre microbiote tout en protégeant vos intestins.

– Optez pour une consommation responsable des antibiotiques.

On ne le répétera jamais assez, mais les antibiotiques n’agissent pas en cas d’infections virales, qui concernent la majorité des pathologies saisonnières de l’hiver. En réduisant votre consommation, vous réduisez le nombre de résistances bactériennes, vous préservez votre précieux microbiote et donc votre santé.


Ayez recours aux probiotiques

Notre microbiote intestinal se compose de 40 000 à 100 000 milliards de bactéries. Elles interviennent dans la digestion, mais également dans la protection de votre organisme contre les agents extérieurs.

Une prise répétée d’antibiotiques, une alimentation déséquilibrée, le stress ou l’anxiété sont autant de facteurs qui peuvent altérer l’équilibre de votre microbiote et rendre votre système immunitaire plus vulnérable.

Les probiotiques sont des microorganismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates, produisent un effet bénéfice pour la santé. Ils permettent de rééquilibrer votre flore intestinale et renforcer votre système immunitaire. Un atout clé pour vous prémunir des affections hivernales. De nombreuses formules existent en officine, demandez conseil à votre pharmacie.


Coliques du bébé allaité : que faire ?

Pleurs inexpliqués, cris stridents, visage rouge : même s’il est allaité, bébé peut souffrir de coliques du nourrisson. Ces maux de ventre inquiètent souvent les parents bien qu’ils demeurent bénins. Par des gestes apaisants simples et le contrôle de la tétée, il est possible de calmer votre enfant. Découvrez comment soulager les coliques du bébé allaité.

LES COLIQUES DU NOURRISSON ALLAITÉ, DES PLEURS INEXPLIQUÉS

Les coliques du nourrisson touchent environ 20% des bébés de moins de 3 mois. Que bébé soit allaité ou non, il peut souffrir de ces maux de ventre et s’exprimer par des pleurs stridents. Ce phénomène peut étonner et inquiéter les parents qui ne pensaient pas que leur bébé allaité puisse souffrir de coliques. En réalité, ces coliques du bébé allaité sont fréquentes et tout à fait bénignes.

RECONNAÎTRE LA COLIQUE CHEZ LE BÉBÉ ALLAITÉ

Les nourrissons atteints de coliques ont en général moins de 3 mois, mais ces troubles digestifs peuvent perdurer parfois jusqu’à 5 mois. Les coliques du nourrisson débutent le plus souvent 8 à 15 jours après la naissance.

Des cris inexpliqués, perçants et violents, survenant souvent à la fin des repas chez un enfant en bonne santé, peuvent perdurer plusieurs heures ; ils sont fréquemment accompagnés d’émission de rots et de gaz intestinaux. Bébé est ballonné : des gaz contenus dans l’intestin provoquent des douleurs abdominales.

Bébé crie plus volontiers en fin d’après-midi ou en soirée, son visage est rouge et il parait souffrir du ventre, se tortille ou agite ses jambes dans tous les sens. Lisez notre article Pleurs de bébé : est-ce possible de les décrytper ? Vous pouvez aussi consulter la brochure Pleurs excessifs ou coliques du nourrisson de la Société française de pédiatrie.

Les coliques disparaissent spontanément le plus souvent à la fin du 3e mois de vie. Dans tous les cas, elles auront disparu au 6e mois.

Devant de tels symptômes, demandez systématiquement l’avis d’un professionnel de santé.

LES CAUSES DES COLIQUES DU NOURRISSON ALLAITÉ

La plupart du temps, aucune cause n’est retrouvée face aux coliques du nourrisson. Bien qu’aucune hypothèse ne soit formellement démontrée, certaines ont été avancées :

  • Le système digestif de bébé est encore immature à cet âge et les chercheurs supposent que la digestion de certains sucres est plus difficile. Le lactose, sucre contenu dans le lait maternel (particulièrement riche en lactose en début de tétée), est souvent incriminé puisqu’il s’agit du sucre principal voire exclusif de l’alimentation de bébé. L’enzyme (la lactase) qui permet sa digestion peut être produite en trop petite quantité au niveau de l’intestin. Une trop grande quantité de lactose peut aussi dépasser les capacités de digestion de l’enzyme. Le lactose subit alors une fermentation et une production de gaz en résulte : les ballonnements provoquent des douleurs abdominales.
  • Bien que les bébés allaités avalent moins d’air que les bébés nourris au biberon, il arrive que certains enfants aient une mauvaise coordination de la déglutition après la succion, tout en gérant la respiration. Ce phénomène est aussi observé lorsque la maman a un réflexe d’éjection du lait très fort. Ainsi, en tétant, bébé peut avaler trop d’air, ce qui provoque des ballonnements (aérophagie).
  • L’exagération de maux de ventre bénins est mal vécue par les bébés. Les pleurs quotidiens de bébé augmentent de 1h45 en moyenne à l’âge de 2 semaines, à 2h45 en moyenne à l’âge de 6 semaines, puis diminuent progressivement. Chez le nourrisson, ces pleurs sont concentrés durant ses périodes d’éveil, notamment en fin d’après-midi et en soirée, moment de survenue des coliques, ce qui pourrait intensifier les pleurs.

Il existe des causes moins fréquentes de coliques du nourrisson comme l’intolérance au lactose et l’allergie aux protéines de lait de vache. Ces dernières nécessitent une prise en charge médicale et un suivi pédiatrique régulier.

QUE FAIRE CONTRE LES COLIQUES DU BÉBÉ ALLAITÉ ?

CONTRÔLER LA TÉTÉE POUR ÉVITER LES COLIQUES DU BÉBÉ ALLAITÉ

Il est préférable d’allaiter dans une atmosphère calme, idéale pour la relation mère-enfant. Durant la tétée, prenez garde que bébé n’avale pas trop d’air, ce qui favorise les ballonnements. Il est important que votre enfant prenne votre sein à pleine bouche.

Au fil de la tétée, le lait maternel évolue : sa composition devient plus grasse à mesure que le nourrisson draine le lait du sein de sa mère. Si maman change de sein pendant la tétée avant que bébé n’ait le temps de finir le premier sein, il consomme moins d’énergie et demande à boire plus souvent. Face à ce lait ingurgité plus fréquemment et moins gras, l’estomac de bébé se vide plus rapidement et une grande quantité de lactose (sucre du lait) arrive dans l’intestin. Il est alors plus difficile pour bébé de digérer correctement ! Tant que bébé tète et avale du lait, continuez d’offrir le premier sein jusqu’à ce qu’il le lâche ou s’endorme. S’il a encore faim, vous pouvez offrir le second. A la prochaine tétée, commencez par l’autre sein pour alterner.

S’il a tendance à avaler de l’air, après la tétée, soyez attentive à ce que votre enfant fasse plusieurs rots pour évacuer l’air ingéré. Vous pouvez lui tapoter doucement le haut du dos pour faciliter l’émission de rots.

APAISER LES COLIQUES DE BÉBÉ APRÈS L’ALLAITEMENT

Pour apaiser bébé après la tétée, de petits gestes simples permettent parfois de rétablir le calme simplement :

  • Adoptez une attitude attentionnée, vous pouvez balancer bébé dans vos bras contre vous, lui offrir une promenade en portage ou en poussette, lui entonner une chanson douce ou diffuser une musique douce…
  • Un massage abdominal doux permet aux gaz intestinaux de progresser dans le côlon et de diminuer les spasmes. Sans appuyer trop fort, effectuez un mouvement circulaire dans le sens des aiguilles d’une montre sur le ventre de bébé.
  • L’application d’une bouillotte tiède sur le ventre de bébé, adaptée aux nourrissons, est une solution pour soulager les douleurs. Ne l’appliquez pas directement sur la peau du nourrisson.
  • L’emmaillotage permet de rassurer bébé et de diminuer les douleurs de coliques. Cette technique qui consiste à l’enrouler dans un drap ou une couverture les bras le long du corps permet d’apporter une chaleur relaxante au nourrisson.
  • Sur les conseils d’un professionnel de santé, il est possible d’essayer certaines souches homéopathiques.

LES LAITS INFANTILES POUR SEVRER BÉBÉ SUJET À COLIQUES

Si bébé souffre de coliques du nourrisson, inutile d’arrêter l’allaitement sans un avis médical. Si votre médecin juge nécessaire d’introduire un lait infantile, ou que la maman ne souhaite plus ou ne peut plus allaiter bébé, la transition entre le lait maternel et un lait infantile doit alors être très progressive.

Il existe des laits anti-coliques spécifiques dont la teneur en lactose est réduite. Ils ne sont efficaces que si les coliques proviennent d’une insuffisance de lactase chez l’enfant, l’enzyme capable de digérer le lactose.

Demander systématiquement conseil à un professionnel de santé.

SÉCURITÉ DE BÉBÉ : NE PANIQUEZ PAS FACE AUX COLIQUES DU NOURRISSON

Réassurance parentale, repos sur tierce personne régulier, réseaux de soutien à la parentalité et professionnels de santé à l’écoute. Des professionnels de la petite enfance de l’association Enfance et Partage répondent aux parents au numéro vert « Allo parent bébé » 0 800 00 34 56 (service gratuit).

Seul face à votre enfant inconsolable, couchez bébé sur le dos dans son lit en toute sécurité. Quittez la pièce pour boire un verre d’eau. Respirez calmement et profondément, puis appelez un proche. Ne secouez jamais votre enfant malgré l’angoisse et la lassitude : un traumatisme crânien peut être irréversible.

Vous pouvez consulter la fiche « Devenir parents » de Santé publique France.